L'origine du Monde

Il y a deux personnages qui parlent dans l’utile beauté de Maupassant, « cette abominable loi de la reproduction qui fait de la femme normale une simple machine à pondre des êtres ». Et « la nature est notre ennemie, qu'il faut toujours lutter contre la nature, car elle nous ramène sans cesse à l'animal. Ce qu'il y a de propre, de joli, d'élégant, d'idéal sur la terre, ce n'est pas Dieu qui l'y a mis, c'est l'homme, c'est le cerveau humain ».

Evidemment L’auteur ne comprend pas que Dieu n’est qu’une appellation pour dénommer la volonté de la Nature. Et il y a une continuité entre l’évolution dans la nature et l’émergence de l’intelligence chez l’homme et, encore plus loin, l’adaptation de son comportement sociale.

La beauté, loin d’être un idéal abstrait, n’est qu’une conséquence prévisible de toutes les forces de la sélection sexuelle et correspond toujours aux critères dits « animaux ».

Voilà pourquoi Gustave Courbet, l’auteur de l’origine du monde, est mille fois plus « artistique » que Maupassant.

Jean-Désiré-Gustave Courbet
55 cm x 46 cm, Peinture à l'huile sur toile, 1866
Musée d'Orsay

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